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FORUM Opéra: “Cinq questions à Marina Rebeka”

Elle sera Mathilde dans Guillaume Tell à la fin du mois à Amsterdam, avant de reprendre le rôle cet été à Pesaro.

Vous n’êtes pas russe, mais vous avez parfois été présentée comme une autre Anna Netrebko ; avez-vous le sentiment d’appartenir à une école de chant nationale ?
Je n’ai pas le sentiment d’être représentative d’une école de chant lettonne, ou même russe, car j’ai étudié auprès de nombreux professeurs issus de cultures très diverses. A mon avis, il n’existe qu’une école, qui vise à produire un beau chant, confortable et sans effort, qui ne fatigue ni le chanteur ni l’auditeur, et qui permet d’exprimer tout ce que désirent votre goût et votre âme. Le but est toujours le même, mais les méthodes sont nombreuses et variées.
Je suis très étonnée d’avoir pu être présentée comme une autre Anna Netrebko. C’est un honneur, parce que ce n’est pas seulement une bonne chanteuse, mais aussi une actrice séduisante. Cela dit, je ne vois pas pourquoi les gens cherchent une autre Netrebko. Chaque interprète est unique et ne peut être imité. Ce qui est formidable, c’est de pouvoir écouter toutes sortes de voix, toutes sortes de chanteurs. Quant au répertoire russe, je n’ai chanté que Tatiana, mais c’était au début de ma carrière, et parce que le chef était Mikhaïl Jurowski, qui est l’un des plus grands et des plus vieux spécialistes de Tchaïkovski. Interpréter Eugène Onéguine sous sa direction fut une extraordinaire leçon de style, de goût et de théâtre, pour laquelle je lui suis très reconnaissante. Mon répertoire inclut principalement Mozart, Rossini, Verdi et la musique française. C’est là que ma voix et mon âme se sentent le plus à l’aise. J’adore aussi chanter des lieder, des mélodies et des romances, dans mes récitals.

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